Vignettes Crit’Air : entre règles spéciales et arnaques, faisons le point !

Depuis quelques années, les vignettes Crit’Air colorent les pare-brise des voitures en France, essentiellement aux abords des grandes villes où des règles peuvent venir restreindre la circulation de véhicules trop polluants. Ayant vocation à se répandre, ces pastilles occasionnent pourtant quelques soucis…. Rappel des règles et des bonnes pratiques à connaître !

Crit’Air : une nouvelle escroquerie !

L’imagination des escrocs n’est plus à démontrer : une nouvelle source d’inspiration a vu le jour avec les vignettes Crit’Air !

Rappelons que cette vignette est un certificat de qualité à coller sur le pare-brise du véhicule, qui permet d’indiquer son niveau de pollution de l’air. Elle est obligatoire pour circuler dans les zones à faibles émissions mobilités (ZFEm) ou en cas de circulation différentiée ordonnée par la Préfecture en raison de pic de pollution.

Pour l’obtenir, un seul moyen : le site officiel du Gouvernement, disponible ici, sur lequel vous pourrez commander votre vignette, moyennant un prix de 3,72 €.

Actuellement, on retrouve fréquemment 2 types d’arnaques. Quelles sont-elles ? Et comment s’en prémunir ?

La 1re technique utilisée par les escrocs est celle de la création d’un faux site internet qui reprend les codes visuels des sites officiels. Le risque ici peut facilement être contrecarré : retenez qu’il n’y a qu’un seul site permettant de commander une vignette : https://www.certificat-air.gouv.fr/. Vous n’avez besoin d’aucun autre site ni d’aucun autre intermédiaire pour l’obtenir.

La 2de escroquerie rencontrée est celle de l’hameçonnage, ou « phishing », par SMS ou courriel. Ces messages sont rédigés de manière à faire cliquer le destinataire sur un lien le redirigeant vers un site frauduleux. Pour vous protéger de cette méthode, retenez que ni le Gouvernement, ni un ministère, ni la Préfecture ne vous enverra de message pour vous procurer une vignette.

Crit’Air : la pastille de la discorde…

Un député a interpellé le Gouvernement sur l’articulation entre les zones à faibles émissions (ZFE) et l’activité des forains.

Ces derniers, en effet, exercent leur activité en se déplaçant de territoires en territoires avec leurs véhicules transportant leur matériel. Or il est fréquent que ces véhicules n’aient pas de vignette Crit’Air leur permettant d’accéder aux ZFE c’est-à-dire, concrètement, aux zones n’acceptant pas les véhicules les plus anciens du parc automobile.

Comme les fêtes foraines sont temporaires, le député propose d’étendre la vignette dérogatoire, déjà existante pour les véhicules de collection, aux véhicules utilisés par les forains pour leur activité.

La réponse est négative ! Le Gouvernement rappelle que les ZFE sont établies au niveau local pour préserver la qualité de l’air. Les restrictions de circulation sont décidées par les autorités locales, de même que les dérogations qui peuvent être consenties.

Les forains sont donc susceptibles d’obtenir auprès de l’autorité ayant instauré la ZFE une dérogation de circulation, ce qui est déjà le cas pour 10 des 11 ZFE existantes.

Source :

Actualité no 543 des ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et de la Transition énergétique du 30 janvier 2023 : « Arnaques vignettes Crit’Air : le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires appelle à la vigilance »
Réponse ministérielle Vignal du 31 janvier 2023, Assemblée nationale, no 3909 : « Impact des Zones à Faible Émission sur les forains »

Vignettes Crit’Air : un casse-tête de gommettes ! © Copyright WebLex – 2023

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