Pour intensifier la lutte contre l’épidémie de coronavirus, le Gouvernement a mis en place divers dispositifs parmi lesquels figure la création de « médiateurs » de lutte anti-Covid-19. De nouvelles précisions viennent justement d’être apportées à leur sujet. Lesquelles ?
Coronavirus (COVID-19) et médiateurs de lutte anti-Covid : focus sur la formation !
Pour rappel, le Gouvernement a créé des « médiateurs de lutte anti-Covid-19 » qui participent, sous la responsabilité d’un professionnel de santé et sous réserve d’avoir validé une formation préalable, à certaines actions de prévention et de limitation des conséquences de l’épidémie de coronavirus.
Ceux-ci ont notamment vocation à intervenir pour combattre le risque infectieux lié à la transmission du virus, via l’accomplissement des différentes missions suivantes :
le prélèvement, l’analyse et la communication du résultat des tests rapides d’orientation diagnostique antigéniques nasopharyngés pour la détection du SARS-Cov 2 ;
la délivrance de messages de sensibilisation individuelle portant sur les mesures de prévention et la promotion des gestes barrières, la conduite à tenir en fonction des résultats du test, l’information sur l’accompagnement sanitaire et social dont les personnes sont susceptibles de bénéficier et les méthodes d’identification des contacts des personnes infectées ;
la collecte des informations relatives aux contacts des personnes infectées, l’enregistrement des données permettant l’identification des personnes infectées et des personnes présentant un risque d’infection et la contribution aux enquêtes sanitaires.
Pour pouvoir intervenir, ces médiateurs doivent suivre un enseignement spécifique préalable, qui comprend désormais 3 formations (contre 2 précédemment) :
une formation « Tester et sensibiliser » réalisée en présentiel par des instituts de formation en soins infirmiers et des associations agréées de sécurité civile bénéficiant d’un agrément pour l’unité d’enseignement PAE-FPS, mais également, à compter du 14 avril 2021, par les services départementaux d’incendie et de secours, les centres d’enseignement des soins d’urgences, les services de santé universitaires et les services de santé scolaires ;
une formation « Contact-tracing », réalisée en présentiel dans une structure désignée par l’Assurance Maladie ;
et à compter du 14 avril 2021, une formation « Appuis à l’investigation des situations épidémiques complexes », qui vise à dispenser les connaissances permettant de contribuer à l’investigation de situations épidémiques complexes, à l’identification de ces situations et des acteurs liés, ainsi qu’au rôle du médiateur au sein d’une équipe de d’investigation.
A cette fin, cette nouvelle formation comprend les éléments suivants :
la compréhension d’une investigation des situations épidémiques complexes et des acteurs associés, la caractérisation d’une chaîne de contamination simple, l’identification et la définition de ces situations ;
l’appui à l’investigation des situations épidémiques complexes, la description de l’organisation et des principales étapes d’une investigation ;
l’utilisation d’un questionnaire d’investigation, le recueil et le traitement des données recueillies ;
le rôle du médiateur dans l’investigation de situations complexes.
La durée totale de cette formation est d’une journée d’enseignement à distance.
Pour accéder à l’une ou l’autre des formations, les candidats doivent justifier de l’obtention d’un des diplômes suivants :
être titulaire d’un diplôme reconnu au moins au niveau 4 du répertoire national des certifications professionnelles ;
être titulaire d’un diplôme du secteur sanitaire ou social reconnu au moins au niveau 3 du répertoire national des certifications professionnelles ;
à compter du 14 avril 2021, être un sapeur-pompier professionnel ou volontaire titulaire du bloc de compétences “Agir en qualité d’équipier prompt-secours” défini dans les référentiels nationaux d’activités et de compétences et les référentiels nationaux d’évaluation de l’emploi opérationnel d’équipier publiés sur le site internet du Ministère de l’Intérieur ;
à compter du 14 avril 2021, être un sapeur-pompier de Paris titulaire de la formation élémentaire en filière “sapeur-pompier de Paris” (SPP) ou filière “secours à victimes” (SAV) ou titulaires de leur formation élémentaire en filière “spécialiste” (SPE) ;
à compter du 14 avril 2021, être un marin-pompier de Marseille détenant le brevet élémentaire de matelot pompier (BE MOPOMPI) ou le brevet élémentaire de pompier volontaire (BE MAPOV) ou le brevet élémentaire de sécurité et logistique (BE SELOG).
Il est également désormais prévu que pour accéder à la nouvelle formation « Appuis à l’investigation des situations épidémiques complexes », les candidats doivent préalablement justifier de l’obtention de l’attestation de formation relatives aux 2 premières formations (« Tester et sensibiliser » et « Contact-tracing »).
La liste des professionnels autorisés à suivre l’enseignement destiné à leur permettre de dispenser l’une ou l’autre de ces 2 premières formations est en outre précisément définie, et comprend notamment les professionnels de santé tels que les médecins, les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes, les pharmaciens, les masseurs-kinésithérapeutes ou les infirmiers.
Source : Arrêté du 6 avril 2021 modifiant l’arrêté du 24 décembre 2020 relatif à la formation et aux attestations de formation des médiateurs de lutte anti-Covid-19 mentionnés à l’article 25-1 de l’arrêté du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire
Coronavirus (COVID-19) et médiateurs de lutte anti-Covid : de nouvelles précisions ! © Copyright WebLex – 2021